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Récemment, Golias Magazine a ouvert son numéro sur Dieu (n° 200) avec le titre Dire Dieu autrement. Un titre apparemment simple, qui révèle cependant deux questions importantes latentes dans le monde chrétien d'aujourd'hui : le fait que le terme Dieu a occupé l'esprit humain de manière omniprésente et prioritaire jusqu'à aujourd'hui, et qu'aujourd'hui il est remis en question, il faut donc le dire autrement. Nous ne savons pas ce que « Dieu » signifie et pourtant, jusqu'au début du siècle dernier, notre croyance en Lui était dominante. « Dieu » n'a pas été une bourrasque dans l'esprit, mais le climat culturel dans lequel nous avons vécu. Il a façonné la vie personnelle, lui a donné un sens, a été sa référence morale et sa consolation. Il a assemblé et cimenté le puzzle de l'interaction sociale, en lui apportant ordre et stabilité et légitimant l'autorité, même illégitime. Mais aujourd'hui, le panorama a changé. « Dieu », objet de disputes passionnées jusqu'à tout récemment, est maintenant comme la grand-mère dans la maison de retraite, un abandon, un souvenir, une présence lointaine. Quelques-uns lui rendent fréquemment visite, la plupart s'en passent.